Accueil
Vu le peu d’informations disponibles sur le 1st SRR, je me suis penché sur son incarnation précédente appelée la 14th Intelligence Company ou « the Det ». L’histoire de cette unité est nettement plus documentée, tant d’un point de vue historique que dans la rubrique « faits divers ». Voici une synthèse des informations essentielles.
14th Intelligence Company – « The det »
Historique, la « FRU/MRF » et Création du « Det »,
(pour des questions de commodités j’appellerai l’unité le « Det »).
La création du Det est étroitement liée a la situation en Irlande du Nord a la fin des années 60.
Depuis la création de la République d’Irlande (1921) les affrontements entre minorité Catholique Républicaine (Nationalistes) et majorité Protestante Unionistes (partisans du rattachement a la Couronne), n’ont jamais cessés, l’Irlande du Nord vivant au rythmes des soulèvements et de la répression qui s’en suivait invariablement ou des violences intercommunautaires.
L’été 1968 vit une flambée de violence d’une intensité telle que le Gouvernement Britannique prit la décision d’envoyer des troupes pour mettre fin aux sanglantes émeutes interconfessionnelles, en réponse a la demande d'aide du RUC (Royal Ulster Constabulary, police de la province d'Irlande du nord) débordé par l'ampleur des "Troubles".
Arrivées dès début 1969 les unités militaires Britanniques eurent beaucoup de mal a maintenir un semblant de calme dans les rues, les Catholiques les voyant comme des envahisseurs venus a la rescousse des Unionistes et leur livrant une guérilla de tous les instants. Les techniques de guérilla urbaine utilisées par les paramilitaires des deux bords poussèrent a plusieurs reprises les soldats (absolument pas formés au maintient de l'ordre) a ouvrir le feu pour se dégager, tuant a chaque fois des civils "désarmés", ce qui ne faisait qu'amplifier le cycle de la violence.
Le paroxysme fut atteint le dimanche 30 janvier 1972 a Derry lors du tristement célèbre "Bloody Sunday" qui fit 14 victimes parmi les manifestants Catholiques.
Face a la situation et a l’échec des méthodes de maintient de l’ordre conventionnelles il fut décidé d’employer des méthodes de Guerre Contre Insurrectionnelle, a cette fin fut crée par le Général Kilson, la MRF (Military Réaction Force/ Military Reconnaissance Force/ Mobile Reconnaissance Force/ et autres) a l’été 1971. La MRF aurait été inspirée par les "Counter Gangs", des unités utilisés avec succés par les Britanniques dans les années 50 au Kenya, pour lutter contre les révoltes Mau-Mau's et aurait été formée au départ avec des effectifs du SRU, (Special Reconnaissance Unit).
Les personnels de la MRF furent par la suite sélectionnés dans les services de Renseignement Militaire ou dans des unités d’élite telles que les SAS, SBS, Parachutistes, Royal Marines, bien que la candidature soit ouverte a tout personnel des trois armes.
L’unité était divisée en sections commandées par un sous officier du SAS ou du SBS, ces sections avaient pour fonction a la fois de collecter du renseignement, de retourner des militants des deux camps, en utilisant tous les moyens nécessaires, (corruption, menace, chantage, etc), de patrouiller en civil accompagnés de « collaborateurs » afin d’identifier et de photographier les militants armés, mais aussi des missions nettement plus expéditives.
Plusieurs dirigeants et activistes des branches les plus violentes de l'IRA furent exécutés, parfois pourchassés jusqu'en République d'Irlande ou ils se pensaient a l'abri. Plusieurs réseaux d'importance furent désorganisés de cette manière.
Dans cette "sale guerre", la MRF payat aussi un lourd tribu, aucun bilan officiel ne fut jamais publié, mais les anciens membres de la MRF parlent de plus d'une dizaine de victimes...
De l’élimination ciblée de dirigeants ou de militants majoritairement Républicains, mais aussi parfois Unionistes, la méthode dérapa assez rapidement sur l’exécution de suspects et même sur l’assassinat pur et simples de civil Catholiques, parfois en collusion avec les milices Unionistes. Les dérapages allèrent (aux dires d’anciens de la MRF eux-mêmes) jusqu'à l’implication de l'unité dans un attentat a la bombe attribué a l'IRA Provisoire, ayant tué 15 civils Catholiques, le but étant de déclencher une de ces guerres internes sanglantes que se livrent parfois les militants Républicains.
Plusieurs fusillades meurtrières mises sur le compte de l’IRA ou des Paramilitaires de L’UVF (Protestants) furent en réalité l’œuvre de la MRF.
Le climat était si hostile aux forces Britanniques, que les membres de la MRF, (comme la plupart des militaires Anglais) en étaient arrivés a considérer tout Catholique comme un ennemi.
Très rare photo d'un personnel feminin du Det
La MRF eut également quelques succès significatifs en retournant certains militants ou cadres de l’IRA, en infiltrant certaines cellules jusqu'au plus haut niveau, ou en collectant de grandes quantités de renseignements grace a plusieurs sociétés écran leur permettant d'opérer dans les quartiers Catholiques, dont la plus fameuse était un service de blanchisserie discount, que beaucoup de mères de famille des quartiers Catholiques s'empressèrent d'utiliser.
La véritable fonction de cette "entreprise" était de pouvoir sillonner les rues des quartiers Catholiques sans éveiller les soupçons. Le van utilisé pour le ramassage du linge était équipé de caméras, micros, zoom et autres gadgets, cachés dans un faux plafond bourré d'électronique dans lequel se glissait un opérateur.
Cela permettait aussi de pénétrer quelques instants dans les maisons d'éventuels suspects et si nécessaire de pouvoir prendre l'empreinte d'une serrure, poser un micro ou plus simplement évaluer le nombre d'habitants de la maisonnée.
Le linge avant d'être lavé subissait toute une procédure afin de relever les résidus de tirs, d’explosifs ou de sang. Un soudain afflux de linge dans une maison pouvait également vouloir dire qu’elle servait d’abri pour des clandestins…
Hélas cette brillante idée connut une fin dramatique, courant 1973 un agent double affreusement torturé par l'IRA avoua que le service de blanchisserie n'était qu'une couverture pour les Services de Renseignement Militaires Britanniques, les terroristes montèrent une embuscade au beau milieu de la tournée du van de la MRF. Embusqués a un carrefour, les activistes ouvrirent le feu de trois directions differentes sur le véhicule, le chauffeur fut instantanément tué, sa collègue qui était en train de récupérer du linge auprès d'une famille n'eût la vie sauve que parce que ces gens crurent qu'il s'agissait d'une attaque des Unionistes sur le van de la blanchisserie "officiellement Catholique". Ils la cachèrent et l'aidèrent a s'enfuir dans le dédale de petites rues du quartier. L'opératrice fut décorée quelques temps plus tard par Sa Majesté Elizabeth II en personne.
La version officielle s'arrête là, l'IRA affirme de son coté avoir également abattu un opérateur caché dans le toit du fourgon et deux autres lors de l'attaque des locaux de la blanchisserie...
Les premiers scandales sur les débordements de la MRF commençant a paraître dans la presse et suite a l’embuscade contre le van, le commandement Britannique décida de dissoudre officiellement la MRF courant 1973, pour créer discrètement peu de temps après (début 1974) une nouvelle unité de renseignement, la 14 Intelligence Company, également connue sous le nom de "the Det ".
Il s’agissait en réalité de la continuation de la MRF sous un autre nom en essayant de tenir compte des erreurs commises par cette dernière.
14 Intelligence Company – « the Det » :
Comme la MRF, le Det recrutait ses membres auprès des unités de renseignement ou des forces spéciales Britanniques, (principalement du SAS), les postes étaient ouverts aux personnels des deux sexes a partir du rang de sous officier. Outre les qualités physiques indispensables pour postuler dans une unité des Forces Spéciales, une grande stabilité psychologiques et un excellent quotient intellectuel étaient exigés.
La formation de six mois était dispensée en partie par des instructeurs du SAS et en partie par des techniciens et agents des divers services de renseignements Britanniques.
Cette formation faisait la part belle au tir au pistolet (GP35/PPK) ou au pistolet mitrailleur (HK MP5K), au CQB, au Close Combat, a la conduite « avancée » (conduite a grande vitesse, anti embuscade, utilisation du véhicule comme une arme, accidents « contrôlés », etc.), mais aussi a des spécialités techniques comme le crochetage de serrures, l’interception téléphonique, les filatures, la photographie, l’utilisation de micros et de caméras, les techniques de surveillance, les transmissions et toutes les méthodes utilisées par les services de renseignement.
Tous ces savoirs devant être mis en œuvre dans un contexte extrêmement hostile aux forces Britanniques, d'autant plus dangereux pour des unités travaillant en civil au milieu des quartiers contrôlés par les milices des deux camps.
« Officiellement », la mission du Det était d’apporter son aide technique au RUC/Special Branch (service de renseignement de la police d’Irlande du Nord) pour identifier et interpeller les activistes des diverses factions en conflit, pour cela ils patrouillaient en civil dans des véhicules spécialement équipés (les Q Cars*) le plus souvent accompagnés d’informateurs grimés, leur indiquant les militants des organisations clandestines pour que les opérateurs les prennent discrètement en photo afin de les ficher.
Il s’agissait aussi d’apporter du renseignement humain et technologique sur les groupes armés et si possible de retourner ou d’infiltrer les membres de ces milices. Ils employaient un vaste spectre de moyens allant de la surveillance traditionnelle a celle plus technologique utilisant micros, cameras infra rouges et mouchards posés chez des activistes présumés, sur des véhicules ou des armes, en passant par la corruption, le chantage et la compromission de membres de l’IRA afin de les forcer a travailler pour les services de renseignement Britanniques. Ces méthodes déjà éprouvées par la MRF donnèrent de très bons résultats.
Leurs missions étaient censées se cantonner a la surveillance, laissant toutes les missions risquant de se terminer en confrontation violente au SAS, malgré tout certaines missions d’élimination particulièrement clandestines leurs étaient réservées.
Les membres du Det n’en demeuraient pas moins d’excellents combattants, lors d’une embuscade deux opérateurs du Det se retrouvèrent face a 3 membres de l’IRA armés de M16 bloquant la rue avec un véhicule. Les 3 hommes de l’IRA ouvrirent le feu, blessant gravement un opérateur, le second riposta avec son pistolet a travers la vitre abattant un opposant, il s’éjecta par la portière passager qu’il utilisa pour s’abriter, continuant a renvoyer le feu. Il abattit bientôt un deuxième terroriste et blessât gravement le troisième. Il réussit a remonter dans le véhicule et a s’enfuir sur les chapeaux de roues sous le feu nourri des renforts Républicains.
Dès le lendemain l’IRA annonçât que 3 de ses hommes étaient tombés dans une embuscade menée par une vingtaine de SAS…
Le Det engrangeât d’assez bons résultats, ses opérateurs interpellèrent de très nombreux militants et cadres de l’IRA, (en exécutèrent bon nombre d’autres), allant même jusqu'à en capturer certains en République d’Irlande, au grand dam des autorités locales.
Ils mirent également la main sur un grand nombre de caches d’armes ou d’explosifs. Le plus souvent ces armes étaient discrètement neutralisées et équipées de mouchards afin de repérer d’autres cellules et dépôts d’armes.
Grace a d’adroites manœuvres de désinformation et d'intoxication le Det arrivat a créer un état de paranoïa et d’espionite aigue au sein de l’IRA, facilitant les conflits entre branches rivales et les exécutions de militants soupçonnés de collaboration.
L’infiltration jusqu'au plus haut niveau de certaines des plus dangereuses cellules de l’IRA Provisoire (PIRA), permit d’empêcher un grand nombre d’attentats tant en Irlande du Nord que sur le territoire Anglais.
grace aux écoutes/interceptions, photographies infra rouges ou non, techniques d'identification ou de Médecine Légale il fut possible de répertorier et de ficher la plupart des membres des milices sévissant dans toute la province, qu'elles soit Républicaines ou Unionistes. Les réseaux de financement et d'approvisionnement en armes subirent également de rudes coups.
Tout comme la MRF le Det fut accusé de collusion avec les forces Loyalistes et avec des milices protestantes comme l’UVF. Plusieurs fusillades revendiquées par ce groupe terroriste Unioniste seraient en réalité a mettre au "crédit" du Det, les journaux Républicains Irlandais l’accusèrent d’être responsable d’au moins 2 attentats a la bombe meurtriers et de la disparition de dizaines de militants Catholiques. Plusieurs procès eurent lieux contre certains membres du Det, se terminant invariablement par la relaxe des opérateurs.
Dans ce genre d'affaire il est quasi impossible de savoir si ces accusations reposent sur une quelconque réalité ou si elles ne sont qu'un artifice de propagande.
Il est certain que de nombreuses cellules de l’IRA ou des Paramilitaires Protestants avaient été repérées et mises sous surveillance, d’autres furent infiltrées et désorganisées ou manipulées de l’intérieur.
Avant les accords de paix le DET avait infiltré ou pris le contrôle de la plupart des milices unionistes et avait des informateurs ou des agents-doubles dans la plupart des cercles de decision de l'IRA.
Certains membres du Det (ou collaborateurs Irlandais) écumaient les pubs qui étaient réputés pour leurs accointances Républicaines et répertoriaient les sympathisants de l’IRA en lançant des discutions politiques, ou l’alcool aidant, des chants patriotiques Républicains. Les individus ainsi repérés étaient mis sous surveillance, leurs téléphones sous écoute et patiemment les réseaux locaux étaient identifiés puis démantelés.
Le cas du Cpt Nairac est particulièrement représentatif, pour son 4e tour de service en Irlande du nord, le Cpt Nairac fut incorporé a la FFST puis au Det. Il participa a la quête de renseignements mais aussi a l’exécution de certains terroristes de l’IRA tant en Irlande du Nord qu’en république d’Irlande (comme par exemple le cadre de l'IRA-Provisoire J.F Green) .
Il identifiat et démantelat plusieurs réseux importants en prenant le risque d'aller seul dans les pires repaires Républicains, prétendant avoir dû fuir une autre région d'Irlande a cause des Anglais. Pieux Catholique, il lui était facile de convaincre les militants de l'IRA de son fervant Catholicisme. Une fois la confiance établie, il infiltrait la cellule, organisait de fausses opérations ou de faux assassinats de soldats Britanniques avec l'aide du Det, afin de conforter sa position, jusqu'a être en mesure de démanteler la cellule.
Malheureusement pour lui ses succés devinrent légendaires chez les clandestins Républicains qui l'avaient surnommé "Danny-Boy", ce qui permit a un groupe de sympathisans de L'IRA de l'identifier puis de le kidnapper pour finalement le torturer et l'assassiner, en ayant prit soin de le faire passer en République d'Irlande, afin de se mettre a l'abri des forces Britanniques.
Après son kidnapping dans un pub près de la frontière et son assassinat, les Républicains tentèrent de salir l'image du Cpt Nairac et ainsi de "justifier" son lynchage en le présentant comme coupable d’actions terroristes, comme les attentats a la bombe de Dublin et Monaghan ou de massacres comme celui de la fanfare « Miami show band » (formée de militants et sympathisants de l’IRA), mais toutes les enquêtes indépendantes (Irlandaises comme Anglaises) l’exonérèrent de toute responsabilités dans ces affaires.
Son corps n'a jamais été retrouvé, selon d'anciens membres du PIRA il aurait été broyé et donné en pature a des porcs...(Voir liens)
Le Cpt Nairac:
Le DET "Mondialisé":
A partir du milieu des années 90 et suite aux progrès du processus de paix en Irlande du Nord, le Det pût élargir son champ d’activité aux Balkans en participant seul ou en appui des SAS/SBS a la traque des criminels de guerre en ex-Yougoslavie, pour le compte du Tribunal Pénal International de La Haye.
Ce furent des éléments du Det qui lors de l’Opération Tango en juillet 1997, retrouvèrent la trace des criminels de guerre serbes Milan Kovacevic et Simo Drljaca.
Ils les identifièrent, les logèrent, mirent en place une surveillance complète mais discrète et préparèrent le terrain pour que des équipes du SAS puissent les interpeller dans les meilleures conditions.
Milan Kovacevic fut interpellé sans violence a son arrivé a l'hopital ou il exercait comme chef de service. Mais mourut peu après en détention d’une crise cardiaque suspecte. De son coté Simo Drljaca, ancien policier Serbe ayant organisé la derportation, l'internement et l'assassinat de milliers de Bosniaques, déclencha une fusillade contre les hommes du SAS chargés de l’arrêter, blessant un opérateur a la jambe. Il fut immédiatement abattu.
On soupçonne également le Det d'avoir apporté ses conseils et son savoir faire au Scotland Yard/Special Branch (services de renseignements de la police Britannique, équivalent de la DCRI) tout au long des années 90 pour la surveillance de la mouvance islamiste du « Londonistan » ou contre les réseaux du crime organisé.
Opérateur du DET a Sarajevo 1996
A partir du 11 Septembre 2001 le Det comme tous les Services de renseignement Occidentaux tourna son attention vers le moyen orient et la menace terroriste. Probablement en utilisant les relais pris avec les combattants Bosniaques, souvent formés par les sevices Britanniques, ainsi que les réseaux que la Grande Bretagne entretien dans le Golfe depuis des siècles.
Après la signature des accords de paix en Irlande du Nord, les effectifs du Det furent revus a la baisse et en 2005 le reliquat de ses membres furent intégrés au sein du 1st Special Reconnaissance Regiment nouvellement créé.
Depuis mars 2009 des opérateurs du SRR seraient de retour en Irlande du Nord afin d’apporter au RUC (police d’Irlande du nord) une aide technique pour lutter contre les irréductibles de l’IRA Véritable (R-IRA)...
Opérateurs du det en Opération en Irlande du nord (non datée).
Armement et équipements du Det :
Les armes emblématiques du Det étaient :
- Le Browning GP35 High power 9mm.
- Le Walther PPK 22LR (souvent équipé d’un réducteur de son).
- Le HK MP5K
Des armes plus lourdes étaient parfois utilisées comme :
- Des M16
- Des HK 53
- Des Steyr AUG
- Des fusil a pompe Remington 870, (équipant les Q Car*).
- Des HK G3KA4 (Utilisés comme fusil de précision ou lors des missions héliportés).
+ Diverses armes de récupération provenant des caches d’armes de l’IRA saisies.
Walther PPK:
* Les Q Cars :
Les Q cars étaient des voitures civiles spécialement préparées pour le Det. Bien évidement le moteur était gonflé, le châssis, les freins et les suspensions améliorées. Des transmissions bi-bandes étaient incorporées, l’antenne, le micro et les hauts parleurs camouflés (afin que rien ne soit visible de l’extérieur). De nombreux autres « gadgets » étaient disponibles :
- Caméras camouflées en divers endroits du véhicule permettant aux opérateurs de filmer en toute discrétion.
- L’habitacle était renforcé de plaques de kevlar transformant presque le véhicule en blindé (mis a part les vitres et des ouvertures laissées dans la carrosserie pour pouvoir riposter en cas d’embuscade).
- Les phares et feux arrières était reliés a un interrupteur permettant de les éteindre pour les filatures nocturnes.
- Les moteurs avaient un système de coupe circuit en contre mesure en cas de vol ou de « car jacking ».
- Un système permettait de détecter toute altération des systèmes électriques ou électronique, (signe que le véhicule avait été piégé).
- Des tubes lance grenade Flashbang avaient également été camouflés permettant de se dégager d’une embuscade ou d’une foule hostile.
Le Det avait également l’habitude d’opérer avec une escadrille de l’Army Air Corps (AAC) surnommé « the Bat Flight ». Ce qui permettait aux opérateurs du Det de suivre en toute discrétion des suspects a l’aide du FLIR (Forward Looking Infrared) et des caméra embarqués par les Gazelles du « Bat Flight ».
Ils avaient également a leur disposition le nec plus ultra des systèmes de surveillance et d’interceptions électroniques de l’époque, ainsi que des appareils photo, caméras, micros et systèmes de vision nocturne haut de gamme.
Toute une série de « mouchards » de diverses formes et porté étaient également utilisés, tant sur des individus, des véhicules, des armes ou des explosifs. Mais comme pour les écoutes téléphoniques ou radio l’IRA disposait d’excellents spécialistes et moyens de contre mesures.
Les diverses appellations du Det:
- Military Reconnaissance Force
- N.I Signal Joint Support group
- Mobile Reaction force
- FRU (Force research Unit)
- NITAT (Northern Ireland Training and Advisory Teams)
- 14 Field Security and Intelligence Company
- Intelligence and Security Group (NI)
- Int & Sy Group
- 14 Intelligence and Signal Company
- 14 Intelligence Company
- 14 Company
- 14 Int
- Royal Engineers Fourth Field Survey Troop (FFST)
- The Det
- Special Reconnaissance Unit
- Special Reconnaissance Regiment
- Ainsi que le « Group 13 », considéré comme un "escadron de la mort" Britannique chargé (entre autres) d'exécuter les militants de l'IRA en dehors de toute légalité, mais aussi d’autres missions clandestines hors du Royaume Uni. (WhiteHall a toujours nié son existence et il n’y a aucune preuve formelle de son existence).
Quelques liens:
MRF (Wikipédia)
14th Int Cie (EliteUKForces)
SAS et Det en Irlande du Nord
Compte rendu Top secret d'une rentre entre 1ers ministres Britanniques et Irlandais au sujet des patrouilles militaires en civil en NI
Cpt Nairac "Mort d'un Héros"
Opération Tango (SAS et Det dans les Balkans)
Film "50 Dead Men Walking" racontant l'histoire d'un jeune Catholique irlandais retourné par les renseignements militaires Britanniques, (c'est a dire le Det).
Trouvable en DVD ou téléchargement.
Livres:
"Rapid Smoke" traitant du Det, entre autre de la sélection et de l'entrainement (pas encore lu):
[url=http://www.amazon.co.uk/Rapid-Intelligence-Company-Series-ebook/dp/B0090ZYJIU#reader_B0090ZYJIU]Rapid Smoke
"The Operators" Inside the 14th Company
Interview d'Andy Mc Naab a propos du roman et di film "Shadow Dancer" ayant pour sujet une terroriste de l'IRA retournée par le Det
Interview A Mc Naab
En clin d'oeil:
Polo 14 INT Cie - the Det
J'éditerai et rajouterai des informations au rythme des trouvailles.
Blitz!
Edit1: Rajout d'infos, corrections.
14th Intelligence Company – « The det »
Historique, la « FRU/MRF » et Création du « Det »,
(pour des questions de commodités j’appellerai l’unité le « Det »).
La création du Det est étroitement liée a la situation en Irlande du Nord a la fin des années 60.
Depuis la création de la République d’Irlande (1921) les affrontements entre minorité Catholique Républicaine (Nationalistes) et majorité Protestante Unionistes (partisans du rattachement a la Couronne), n’ont jamais cessés, l’Irlande du Nord vivant au rythmes des soulèvements et de la répression qui s’en suivait invariablement ou des violences intercommunautaires.
L’été 1968 vit une flambée de violence d’une intensité telle que le Gouvernement Britannique prit la décision d’envoyer des troupes pour mettre fin aux sanglantes émeutes interconfessionnelles, en réponse a la demande d'aide du RUC (Royal Ulster Constabulary, police de la province d'Irlande du nord) débordé par l'ampleur des "Troubles".
Arrivées dès début 1969 les unités militaires Britanniques eurent beaucoup de mal a maintenir un semblant de calme dans les rues, les Catholiques les voyant comme des envahisseurs venus a la rescousse des Unionistes et leur livrant une guérilla de tous les instants. Les techniques de guérilla urbaine utilisées par les paramilitaires des deux bords poussèrent a plusieurs reprises les soldats (absolument pas formés au maintient de l'ordre) a ouvrir le feu pour se dégager, tuant a chaque fois des civils "désarmés", ce qui ne faisait qu'amplifier le cycle de la violence.
Le paroxysme fut atteint le dimanche 30 janvier 1972 a Derry lors du tristement célèbre "Bloody Sunday" qui fit 14 victimes parmi les manifestants Catholiques.
Face a la situation et a l’échec des méthodes de maintient de l’ordre conventionnelles il fut décidé d’employer des méthodes de Guerre Contre Insurrectionnelle, a cette fin fut crée par le Général Kilson, la MRF (Military Réaction Force/ Military Reconnaissance Force/ Mobile Reconnaissance Force/ et autres) a l’été 1971. La MRF aurait été inspirée par les "Counter Gangs", des unités utilisés avec succés par les Britanniques dans les années 50 au Kenya, pour lutter contre les révoltes Mau-Mau's et aurait été formée au départ avec des effectifs du SRU, (Special Reconnaissance Unit).
Les personnels de la MRF furent par la suite sélectionnés dans les services de Renseignement Militaire ou dans des unités d’élite telles que les SAS, SBS, Parachutistes, Royal Marines, bien que la candidature soit ouverte a tout personnel des trois armes.
L’unité était divisée en sections commandées par un sous officier du SAS ou du SBS, ces sections avaient pour fonction a la fois de collecter du renseignement, de retourner des militants des deux camps, en utilisant tous les moyens nécessaires, (corruption, menace, chantage, etc), de patrouiller en civil accompagnés de « collaborateurs » afin d’identifier et de photographier les militants armés, mais aussi des missions nettement plus expéditives.
Plusieurs dirigeants et activistes des branches les plus violentes de l'IRA furent exécutés, parfois pourchassés jusqu'en République d'Irlande ou ils se pensaient a l'abri. Plusieurs réseaux d'importance furent désorganisés de cette manière.
Dans cette "sale guerre", la MRF payat aussi un lourd tribu, aucun bilan officiel ne fut jamais publié, mais les anciens membres de la MRF parlent de plus d'une dizaine de victimes...
De l’élimination ciblée de dirigeants ou de militants majoritairement Républicains, mais aussi parfois Unionistes, la méthode dérapa assez rapidement sur l’exécution de suspects et même sur l’assassinat pur et simples de civil Catholiques, parfois en collusion avec les milices Unionistes. Les dérapages allèrent (aux dires d’anciens de la MRF eux-mêmes) jusqu'à l’implication de l'unité dans un attentat a la bombe attribué a l'IRA Provisoire, ayant tué 15 civils Catholiques, le but étant de déclencher une de ces guerres internes sanglantes que se livrent parfois les militants Républicains.
Plusieurs fusillades meurtrières mises sur le compte de l’IRA ou des Paramilitaires de L’UVF (Protestants) furent en réalité l’œuvre de la MRF.
Le climat était si hostile aux forces Britanniques, que les membres de la MRF, (comme la plupart des militaires Anglais) en étaient arrivés a considérer tout Catholique comme un ennemi.
Très rare photo d'un personnel feminin du Det
La MRF eut également quelques succès significatifs en retournant certains militants ou cadres de l’IRA, en infiltrant certaines cellules jusqu'au plus haut niveau, ou en collectant de grandes quantités de renseignements grace a plusieurs sociétés écran leur permettant d'opérer dans les quartiers Catholiques, dont la plus fameuse était un service de blanchisserie discount, que beaucoup de mères de famille des quartiers Catholiques s'empressèrent d'utiliser.
La véritable fonction de cette "entreprise" était de pouvoir sillonner les rues des quartiers Catholiques sans éveiller les soupçons. Le van utilisé pour le ramassage du linge était équipé de caméras, micros, zoom et autres gadgets, cachés dans un faux plafond bourré d'électronique dans lequel se glissait un opérateur.
Cela permettait aussi de pénétrer quelques instants dans les maisons d'éventuels suspects et si nécessaire de pouvoir prendre l'empreinte d'une serrure, poser un micro ou plus simplement évaluer le nombre d'habitants de la maisonnée.
Le linge avant d'être lavé subissait toute une procédure afin de relever les résidus de tirs, d’explosifs ou de sang. Un soudain afflux de linge dans une maison pouvait également vouloir dire qu’elle servait d’abri pour des clandestins…
Hélas cette brillante idée connut une fin dramatique, courant 1973 un agent double affreusement torturé par l'IRA avoua que le service de blanchisserie n'était qu'une couverture pour les Services de Renseignement Militaires Britanniques, les terroristes montèrent une embuscade au beau milieu de la tournée du van de la MRF. Embusqués a un carrefour, les activistes ouvrirent le feu de trois directions differentes sur le véhicule, le chauffeur fut instantanément tué, sa collègue qui était en train de récupérer du linge auprès d'une famille n'eût la vie sauve que parce que ces gens crurent qu'il s'agissait d'une attaque des Unionistes sur le van de la blanchisserie "officiellement Catholique". Ils la cachèrent et l'aidèrent a s'enfuir dans le dédale de petites rues du quartier. L'opératrice fut décorée quelques temps plus tard par Sa Majesté Elizabeth II en personne.
La version officielle s'arrête là, l'IRA affirme de son coté avoir également abattu un opérateur caché dans le toit du fourgon et deux autres lors de l'attaque des locaux de la blanchisserie...
Les premiers scandales sur les débordements de la MRF commençant a paraître dans la presse et suite a l’embuscade contre le van, le commandement Britannique décida de dissoudre officiellement la MRF courant 1973, pour créer discrètement peu de temps après (début 1974) une nouvelle unité de renseignement, la 14 Intelligence Company, également connue sous le nom de "the Det ".
Il s’agissait en réalité de la continuation de la MRF sous un autre nom en essayant de tenir compte des erreurs commises par cette dernière.
14 Intelligence Company – « the Det » :
Comme la MRF, le Det recrutait ses membres auprès des unités de renseignement ou des forces spéciales Britanniques, (principalement du SAS), les postes étaient ouverts aux personnels des deux sexes a partir du rang de sous officier. Outre les qualités physiques indispensables pour postuler dans une unité des Forces Spéciales, une grande stabilité psychologiques et un excellent quotient intellectuel étaient exigés.
La formation de six mois était dispensée en partie par des instructeurs du SAS et en partie par des techniciens et agents des divers services de renseignements Britanniques.
Cette formation faisait la part belle au tir au pistolet (GP35/PPK) ou au pistolet mitrailleur (HK MP5K), au CQB, au Close Combat, a la conduite « avancée » (conduite a grande vitesse, anti embuscade, utilisation du véhicule comme une arme, accidents « contrôlés », etc.), mais aussi a des spécialités techniques comme le crochetage de serrures, l’interception téléphonique, les filatures, la photographie, l’utilisation de micros et de caméras, les techniques de surveillance, les transmissions et toutes les méthodes utilisées par les services de renseignement.
Tous ces savoirs devant être mis en œuvre dans un contexte extrêmement hostile aux forces Britanniques, d'autant plus dangereux pour des unités travaillant en civil au milieu des quartiers contrôlés par les milices des deux camps.
« Officiellement », la mission du Det était d’apporter son aide technique au RUC/Special Branch (service de renseignement de la police d’Irlande du Nord) pour identifier et interpeller les activistes des diverses factions en conflit, pour cela ils patrouillaient en civil dans des véhicules spécialement équipés (les Q Cars*) le plus souvent accompagnés d’informateurs grimés, leur indiquant les militants des organisations clandestines pour que les opérateurs les prennent discrètement en photo afin de les ficher.
Il s’agissait aussi d’apporter du renseignement humain et technologique sur les groupes armés et si possible de retourner ou d’infiltrer les membres de ces milices. Ils employaient un vaste spectre de moyens allant de la surveillance traditionnelle a celle plus technologique utilisant micros, cameras infra rouges et mouchards posés chez des activistes présumés, sur des véhicules ou des armes, en passant par la corruption, le chantage et la compromission de membres de l’IRA afin de les forcer a travailler pour les services de renseignement Britanniques. Ces méthodes déjà éprouvées par la MRF donnèrent de très bons résultats.
Leurs missions étaient censées se cantonner a la surveillance, laissant toutes les missions risquant de se terminer en confrontation violente au SAS, malgré tout certaines missions d’élimination particulièrement clandestines leurs étaient réservées.
Les membres du Det n’en demeuraient pas moins d’excellents combattants, lors d’une embuscade deux opérateurs du Det se retrouvèrent face a 3 membres de l’IRA armés de M16 bloquant la rue avec un véhicule. Les 3 hommes de l’IRA ouvrirent le feu, blessant gravement un opérateur, le second riposta avec son pistolet a travers la vitre abattant un opposant, il s’éjecta par la portière passager qu’il utilisa pour s’abriter, continuant a renvoyer le feu. Il abattit bientôt un deuxième terroriste et blessât gravement le troisième. Il réussit a remonter dans le véhicule et a s’enfuir sur les chapeaux de roues sous le feu nourri des renforts Républicains.
Dès le lendemain l’IRA annonçât que 3 de ses hommes étaient tombés dans une embuscade menée par une vingtaine de SAS…
Le Det engrangeât d’assez bons résultats, ses opérateurs interpellèrent de très nombreux militants et cadres de l’IRA, (en exécutèrent bon nombre d’autres), allant même jusqu'à en capturer certains en République d’Irlande, au grand dam des autorités locales.
Ils mirent également la main sur un grand nombre de caches d’armes ou d’explosifs. Le plus souvent ces armes étaient discrètement neutralisées et équipées de mouchards afin de repérer d’autres cellules et dépôts d’armes.
Grace a d’adroites manœuvres de désinformation et d'intoxication le Det arrivat a créer un état de paranoïa et d’espionite aigue au sein de l’IRA, facilitant les conflits entre branches rivales et les exécutions de militants soupçonnés de collaboration.
L’infiltration jusqu'au plus haut niveau de certaines des plus dangereuses cellules de l’IRA Provisoire (PIRA), permit d’empêcher un grand nombre d’attentats tant en Irlande du Nord que sur le territoire Anglais.
grace aux écoutes/interceptions, photographies infra rouges ou non, techniques d'identification ou de Médecine Légale il fut possible de répertorier et de ficher la plupart des membres des milices sévissant dans toute la province, qu'elles soit Républicaines ou Unionistes. Les réseaux de financement et d'approvisionnement en armes subirent également de rudes coups.
Tout comme la MRF le Det fut accusé de collusion avec les forces Loyalistes et avec des milices protestantes comme l’UVF. Plusieurs fusillades revendiquées par ce groupe terroriste Unioniste seraient en réalité a mettre au "crédit" du Det, les journaux Républicains Irlandais l’accusèrent d’être responsable d’au moins 2 attentats a la bombe meurtriers et de la disparition de dizaines de militants Catholiques. Plusieurs procès eurent lieux contre certains membres du Det, se terminant invariablement par la relaxe des opérateurs.
Dans ce genre d'affaire il est quasi impossible de savoir si ces accusations reposent sur une quelconque réalité ou si elles ne sont qu'un artifice de propagande.
Il est certain que de nombreuses cellules de l’IRA ou des Paramilitaires Protestants avaient été repérées et mises sous surveillance, d’autres furent infiltrées et désorganisées ou manipulées de l’intérieur.
Avant les accords de paix le DET avait infiltré ou pris le contrôle de la plupart des milices unionistes et avait des informateurs ou des agents-doubles dans la plupart des cercles de decision de l'IRA.
Certains membres du Det (ou collaborateurs Irlandais) écumaient les pubs qui étaient réputés pour leurs accointances Républicaines et répertoriaient les sympathisants de l’IRA en lançant des discutions politiques, ou l’alcool aidant, des chants patriotiques Républicains. Les individus ainsi repérés étaient mis sous surveillance, leurs téléphones sous écoute et patiemment les réseaux locaux étaient identifiés puis démantelés.
Le cas du Cpt Nairac est particulièrement représentatif, pour son 4e tour de service en Irlande du nord, le Cpt Nairac fut incorporé a la FFST puis au Det. Il participa a la quête de renseignements mais aussi a l’exécution de certains terroristes de l’IRA tant en Irlande du Nord qu’en république d’Irlande (comme par exemple le cadre de l'IRA-Provisoire J.F Green) .
Il identifiat et démantelat plusieurs réseux importants en prenant le risque d'aller seul dans les pires repaires Républicains, prétendant avoir dû fuir une autre région d'Irlande a cause des Anglais. Pieux Catholique, il lui était facile de convaincre les militants de l'IRA de son fervant Catholicisme. Une fois la confiance établie, il infiltrait la cellule, organisait de fausses opérations ou de faux assassinats de soldats Britanniques avec l'aide du Det, afin de conforter sa position, jusqu'a être en mesure de démanteler la cellule.
Malheureusement pour lui ses succés devinrent légendaires chez les clandestins Républicains qui l'avaient surnommé "Danny-Boy", ce qui permit a un groupe de sympathisans de L'IRA de l'identifier puis de le kidnapper pour finalement le torturer et l'assassiner, en ayant prit soin de le faire passer en République d'Irlande, afin de se mettre a l'abri des forces Britanniques.
Après son kidnapping dans un pub près de la frontière et son assassinat, les Républicains tentèrent de salir l'image du Cpt Nairac et ainsi de "justifier" son lynchage en le présentant comme coupable d’actions terroristes, comme les attentats a la bombe de Dublin et Monaghan ou de massacres comme celui de la fanfare « Miami show band » (formée de militants et sympathisants de l’IRA), mais toutes les enquêtes indépendantes (Irlandaises comme Anglaises) l’exonérèrent de toute responsabilités dans ces affaires.
Son corps n'a jamais été retrouvé, selon d'anciens membres du PIRA il aurait été broyé et donné en pature a des porcs...(Voir liens)
Le Cpt Nairac:
Le DET "Mondialisé":
A partir du milieu des années 90 et suite aux progrès du processus de paix en Irlande du Nord, le Det pût élargir son champ d’activité aux Balkans en participant seul ou en appui des SAS/SBS a la traque des criminels de guerre en ex-Yougoslavie, pour le compte du Tribunal Pénal International de La Haye.
Ce furent des éléments du Det qui lors de l’Opération Tango en juillet 1997, retrouvèrent la trace des criminels de guerre serbes Milan Kovacevic et Simo Drljaca.
Ils les identifièrent, les logèrent, mirent en place une surveillance complète mais discrète et préparèrent le terrain pour que des équipes du SAS puissent les interpeller dans les meilleures conditions.
Milan Kovacevic fut interpellé sans violence a son arrivé a l'hopital ou il exercait comme chef de service. Mais mourut peu après en détention d’une crise cardiaque suspecte. De son coté Simo Drljaca, ancien policier Serbe ayant organisé la derportation, l'internement et l'assassinat de milliers de Bosniaques, déclencha une fusillade contre les hommes du SAS chargés de l’arrêter, blessant un opérateur a la jambe. Il fut immédiatement abattu.
On soupçonne également le Det d'avoir apporté ses conseils et son savoir faire au Scotland Yard/Special Branch (services de renseignements de la police Britannique, équivalent de la DCRI) tout au long des années 90 pour la surveillance de la mouvance islamiste du « Londonistan » ou contre les réseaux du crime organisé.
Opérateur du DET a Sarajevo 1996
A partir du 11 Septembre 2001 le Det comme tous les Services de renseignement Occidentaux tourna son attention vers le moyen orient et la menace terroriste. Probablement en utilisant les relais pris avec les combattants Bosniaques, souvent formés par les sevices Britanniques, ainsi que les réseaux que la Grande Bretagne entretien dans le Golfe depuis des siècles.
Après la signature des accords de paix en Irlande du Nord, les effectifs du Det furent revus a la baisse et en 2005 le reliquat de ses membres furent intégrés au sein du 1st Special Reconnaissance Regiment nouvellement créé.
Depuis mars 2009 des opérateurs du SRR seraient de retour en Irlande du Nord afin d’apporter au RUC (police d’Irlande du nord) une aide technique pour lutter contre les irréductibles de l’IRA Véritable (R-IRA)...
Opérateurs du det en Opération en Irlande du nord (non datée).
Armement et équipements du Det :
Les armes emblématiques du Det étaient :
- Le Browning GP35 High power 9mm.
- Le Walther PPK 22LR (souvent équipé d’un réducteur de son).
- Le HK MP5K
Des armes plus lourdes étaient parfois utilisées comme :
- Des M16
- Des HK 53
- Des Steyr AUG
- Des fusil a pompe Remington 870, (équipant les Q Car*).
- Des HK G3KA4 (Utilisés comme fusil de précision ou lors des missions héliportés).
+ Diverses armes de récupération provenant des caches d’armes de l’IRA saisies.
Walther PPK:
* Les Q Cars :
Les Q cars étaient des voitures civiles spécialement préparées pour le Det. Bien évidement le moteur était gonflé, le châssis, les freins et les suspensions améliorées. Des transmissions bi-bandes étaient incorporées, l’antenne, le micro et les hauts parleurs camouflés (afin que rien ne soit visible de l’extérieur). De nombreux autres « gadgets » étaient disponibles :
- Caméras camouflées en divers endroits du véhicule permettant aux opérateurs de filmer en toute discrétion.
- L’habitacle était renforcé de plaques de kevlar transformant presque le véhicule en blindé (mis a part les vitres et des ouvertures laissées dans la carrosserie pour pouvoir riposter en cas d’embuscade).
- Les phares et feux arrières était reliés a un interrupteur permettant de les éteindre pour les filatures nocturnes.
- Les moteurs avaient un système de coupe circuit en contre mesure en cas de vol ou de « car jacking ».
- Un système permettait de détecter toute altération des systèmes électriques ou électronique, (signe que le véhicule avait été piégé).
- Des tubes lance grenade Flashbang avaient également été camouflés permettant de se dégager d’une embuscade ou d’une foule hostile.
Le Det avait également l’habitude d’opérer avec une escadrille de l’Army Air Corps (AAC) surnommé « the Bat Flight ». Ce qui permettait aux opérateurs du Det de suivre en toute discrétion des suspects a l’aide du FLIR (Forward Looking Infrared) et des caméra embarqués par les Gazelles du « Bat Flight ».
Ils avaient également a leur disposition le nec plus ultra des systèmes de surveillance et d’interceptions électroniques de l’époque, ainsi que des appareils photo, caméras, micros et systèmes de vision nocturne haut de gamme.
Toute une série de « mouchards » de diverses formes et porté étaient également utilisés, tant sur des individus, des véhicules, des armes ou des explosifs. Mais comme pour les écoutes téléphoniques ou radio l’IRA disposait d’excellents spécialistes et moyens de contre mesures.
Les diverses appellations du Det:
- Military Reconnaissance Force
- N.I Signal Joint Support group
- Mobile Reaction force
- FRU (Force research Unit)
- NITAT (Northern Ireland Training and Advisory Teams)
- 14 Field Security and Intelligence Company
- Intelligence and Security Group (NI)
- Int & Sy Group
- 14 Intelligence and Signal Company
- 14 Intelligence Company
- 14 Company
- 14 Int
- Royal Engineers Fourth Field Survey Troop (FFST)
- The Det
- Special Reconnaissance Unit
- Special Reconnaissance Regiment
- Ainsi que le « Group 13 », considéré comme un "escadron de la mort" Britannique chargé (entre autres) d'exécuter les militants de l'IRA en dehors de toute légalité, mais aussi d’autres missions clandestines hors du Royaume Uni. (WhiteHall a toujours nié son existence et il n’y a aucune preuve formelle de son existence).
Quelques liens:
MRF (Wikipédia)
14th Int Cie (EliteUKForces)
SAS et Det en Irlande du Nord
Compte rendu Top secret d'une rentre entre 1ers ministres Britanniques et Irlandais au sujet des patrouilles militaires en civil en NI
Cpt Nairac "Mort d'un Héros"
Opération Tango (SAS et Det dans les Balkans)
Film "50 Dead Men Walking" racontant l'histoire d'un jeune Catholique irlandais retourné par les renseignements militaires Britanniques, (c'est a dire le Det).
Trouvable en DVD ou téléchargement.
Livres:
"Rapid Smoke" traitant du Det, entre autre de la sélection et de l'entrainement (pas encore lu):
[url=http://www.amazon.co.uk/Rapid-Intelligence-Company-Series-ebook/dp/B0090ZYJIU#reader_B0090ZYJIU]Rapid Smoke
"The Operators" Inside the 14th Company
Interview d'Andy Mc Naab a propos du roman et di film "Shadow Dancer" ayant pour sujet une terroriste de l'IRA retournée par le Det
Interview A Mc Naab
En clin d'oeil:
Polo 14 INT Cie - the Det
J'éditerai et rajouterai des informations au rythme des trouvailles.
Blitz!
Edit1: Rajout d'infos, corrections.
Dernière édition par Blitz! le Mar 8 Jan - 7:07, édité 1 fois
